Nous avons contribué à l’étude de Jercog et al. (Nature, 2021) montrant que la sélection adaptative des réponses défensives qui repose sur un processus dynamique d’information reliant les menaces aux actions défensives, se déroulant dans les réseaux préfrontaux.
Codage dynamique de la population préfrontale pendant les comportements défensifs
Pour faire face à des situations menaçantes, il faut à la fois identifier les stimuli qui annoncent le danger et sélectionner des réponses comportementales adaptatives pour survivre1. Le cortex préfrontal dorso-médian (dmPFC) est une structure critique qui participe à la régulation des comportements liés à la menace2-4. Cependant, la manière dont les stimuli prédictifs de menaces et les comportements défensifs sont associés au sein des réseaux préfrontaux pour conduire avec succès des réponses adaptatives n’est pas claire. Nous avons utilisé une combinaison d’enregistrements extracellulaires, d’approches de décodage neuronal, de manipulations pharmacologiques et optogénétiques pour montrer que, chez la souris, les représentations de la menace et l’initiation du comportement d’évitement sont dynamiquement encodées dans l’activité de la population globale des neurones du dmPFC. Nos données indiquent que, bien que l’activité de la population du dmPFC au début du stimulus encode des représentations de menaces soutenues dirigées par l’amygdale, elle ne prédit pas le résultat de l’action. En revanche, l’activité transitoire de la population du dmPFC avant le début de l’action prédit de manière fiable les essais évités et non évités. Par conséquent, l’inhibition optogénétique de l’activité préfrontale a limité la sélection des réponses défensives adaptatives de manière dépendante du temps. Ces résultats révèlent que la sélection adaptative des réponses défensives repose sur un processus dynamique d’information reliant les menaces aux actions défensives, qui se déroule dans les réseaux préfrontaux.